Strasbourg, le gaz le plus vert de France
Optimiser le process énergétique de la station d’épuration
En 2010, SUEZ remporte le contrat de la station d’épuration de l’Eurométropole de Strasbourg, en prenant de forts engagements sur l’optimisation des process énergétiques : la station ne valorise alors que 40% du biogaz produit et rejette 14 000 tonnes de gaz à effet de serre chaque année.
L’objectif est de valoriser 100% du biogaz produit et d’étudier la faisabilité d’une purification de ce biogaz avant injection dans le réseau, ce que la règlementation d’alors ne permettait pas. SUEZ obtient une subvention européenne Life+ pour aider à l’aboutissement du projet en juin 2012.
Une nouvelle filière d’énergie verte pour la France
SUEZ met alors en place une filtration membranaire après les digesteurs produisant le biogaz, pour séparer le biométhane du bioCO2 contenu dans le biogaz, pendant que le partenaire du projet, le distributeur local de gaz R-GDS installe 1 200m de canalisations pour raccorder la station au réseau. Des travaux parallèles sur la filière boues permettent de consacrer l’intégralité du biométhane désormais produit à l’injection dans le réseau.
La première injection a lieu le 8 septembre 2015, en présence de Ségolène Royal, alors Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Robert Herrmann, Président de l’Eurométropole de Strasbourg et Jean-Louis Chaussade, Directeur Général de SUEZ.
Le projet a permis de baisser de deux tiers les émissions de gaz à effet de serre de la station d’épuration, et d’alimenter l’équivalent de 5 000 logements BBC en biométhane, en substitution du gaz naturel d’origine fossile, ce qui fait de Strasbourg la collectivité avec le gaz le plus vert de France.
Le modèle strasbourgeois a depuis fait des émules, puisque de nombreuses collectivités injectent désormais du biométhane de station d’épuration dans leur réseau de gaz naturel.