Collecter et traiter les algues sargasses
Au-delà des financements des pouvoirs publics pour leur collecte et leur traitement en 2018, SUEZ, au travers de sa filiale SITA Verde se concentre sur leur valorisation en un fertilisant biologique en Guadeloupe.
Une mobilisation multi-acteurs
Collectivités, Services de l’Etat et ADEME se sont impliqués sur plusieurs axes, notamment :
- Participer à l’acquisition de connaissances sur l’origine du phénomène
- Favoriser le développement de techniques de collectes adaptées aux littoraux antillais
- Identifier des moyens de valorisation, dans une perspective d’économie circulaire.
SUEZ a répondu à l’un des appels à projets issus de cette réflexion et a proposé d’engager un projet de valorisation des matières échouées.
Quand les sargasses deviennent compost
Soutenu par l’ADEME, en Guadeloupe, SUEZ introduit les algues brunes en provenance du territoire de la Communauté d’agglomération de la Riviera du Levant dans ses procédés de valorisation. Maîtrisant l’ensemble de la chaine de valorisation du compostage, le procédé consiste à réduire la matière organique en un produit « stabilisé » pour la production d’un fertilisant très performant.
L’arrivée des sargasses étant aléatoire, SUEZ a fait le choix, de les intégrer sur un site de traitement existant, où 100% des algues déposées sont valorisées. En effet, SUEZ Guadeloupe transforme également les algues en énergie dans son installation de traitement de déchets non dangereux de Sainte-Rose.
Une valorisation organique
Les sargasses, qu'est-ce que c'est ?
Elles vivent dans les eaux tropicales, en pleine mer, et présentent de fortes concentrations dans la mer des Sargasses, au large de la côte Est des États-Unis. Elles s’y accumulent sur plusieurs centaines de km2 en raison de la présence du courant circulaire (gyre) subtropical nord atlantique.
En temps normal, les bancs de sargasses en mer ont un rôle écologique très important. Ils servent de nurserie pour de nombreuses espèces ainsi que de dispositif de concentration de poissons. Un « radeau de sargasses » représente ainsi un refuge pour des centaines d’espèces marines : poissons, invertébrés, tortues marines, etc. qui y vivent de manière temporaire ou permanente.
En mer, les sargasses ne présentent aucun danger par contact direct dans l’eau : elles ne sont ni allergènes, ni piquantes, ni venimeuses. En revanche, elles peuvent abriter des espèces toxiques ou venimeuses pour l’homme. Par ailleurs, avec le temps, les sargasses finissent par couler et menacent la biodiversité des fonds marins.
Lorsque les sargasses s’échouent sur terre, elles commencent à se dégrader et émettent de l’hydrogène sulfuré (H2S). Ce gaz, s’il est inhalé sur une longue durée, présente des risques pour la santé humaine.