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Déchets : ce qui change au 1er janvier 2023 pour les Français

Avec la mise en œuvre de nouvelles mesures de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, plusieurs changements dans la gestion des déchets interviennent ce 1er janvier dans la vie quotidienne des Français. Cette loi, également appelée loi AGEC, a été adoptée en 2020 et vise à réduire le gaspillage et à promouvoir une économie plus durable en encourageant la réutilisation, la réparation et le recyclage des produits et matières premières. Tour d’horizon de ces évolutions en cours, et à venir.
- Première évolution qui est presque une révolution : désormais en France métropolitaine, tous les emballages peuvent être jetés dans la poubelle jaune dédiée aux déchets recyclables1. Même si les Français jugent à 88% qu’il est facile de trier ses déchets, voire très facile pour 40% d’entre eux (source : baromètre SUEZ x Odoxa « Les Français et la réduction des déchets », octobre 2022), ils n’auront à présent plus aucune question à se poser au moment de jeter leurs emballages. Cette extension des consignes de tri (ECT) va permettre de développer le recyclage des emballages en plastique qui n'étaient pas recyclés jusqu'alors : pots de yaourts, films, barquettes, tubes, sachets…
Pour pouvoir recycler ces nouveaux types de déchets, SUEZ modernise les centres de tri exploités par ses équipes et construit à Epinal (88) l’un des trois centres de sur-tri français. 
Afin de répondre à ces nouveaux enjeux, SUEZ propose également une offre d'abri-bac biodéchets adaptée aux différents besoin des collectivités et territoires.

- Dans les établissements de restauration rapide servant plus de 20 couverts simultanément, l’utilisation de vaisselle jetable est interdite pour tous les produits consommés sur place. Fini les boîtes en carton pour les frites, les verres en plastiques pour les sodas, les repas sont à présent servis dans de la vaisselle lavable et réutilisable. Objectif : réduire les quelque 180 000 tonnes de déchets générées par la consommation sur place dans les fastfoods. Les commandes à emporter et les livraisons ne sont pas concernés par ce changement.
- A l’image de ce qui existe déjà notamment pour le textile, les équipements électriques et électroniques, les médicaments non utilisés, de nouvelles filières de collecte et valorisation des articles usagés se mettent en place pour les jouets, les articles de sport et de loisirs, les articles de bricolage et de jardinage. Concrètement, les consommateurs vont pouvoir déposer leurs produits usagés ou cassés directement en magasin, dans des bornes de collecte mises à leur disposition. Ces articles seront réparés pour avoir une deuxième vie ou à défaut recyclés. Il s’agit d’un élargissement à de nouveaux secteurs de la démarche dite de « responsabilité élargie du producteur » (REP), qui vise à impliquer les industriels ou les distributeurs dans le financement et l'organisation du tri, de la collecte et de la valorisation de leurs produits.
- Initialement programmée au 1er janvier 2023, la fin de l’impression automatique du ticket de caisse bénéficie d’un report de quelques semaines et ne s’appliquera finalement qu’au 1er avril 2023. De nombreuses enseignes ont cependant déjà intégré ce changement et demande à leurs clients s’ils souhaitent obtenir leur ticket. D’autres commerçants proposent également de le recevoir par mail ou SMS. A compter d’avril 2023, pour obtenir un ticket de caisse imprimé, le consommateur devra donc le demander expressément au commerçant. Ce changement est motivé par la lutte contre les substances dangereuses présentes dans les tickets et pour remédier au gaspillage que représentent les 30 milliards de tickets de caisse imprimés chaque année.

Ces mesures, qui viennent d’entrer en vigueur, seront suivies dans un an par une autre évolution de taille qui va impacter tous les foyers : la généralisation du tri à la source des biodéchets. A compter du 1er janvier 2024, tous les producteurs de déchets organiques (déchets de cuisine et de table, déchets verts) devront les trier pour qu’ils soient valorisés dans des filières adaptées telles que le compostage ou la méthanisation. Les professionnels (industriels, restaurateurs, cantines, entreprises d’espaces verts…) sont déjà concernés par cette obligation qui s’applique jusqu’aux producteurs de 5 tonnes par an de biodéchets. Dès janvier 2024, les collectivités auront donc l’obligation de fournir une solution de tri pour chaque citoyen : composteurs individuels, compostage partagé, points d’apport volontaire, déploiement d’une collecte séparée… SUEZ accompagne depuis plusieurs mois des métropoles comme Rennes, Lyon ou Strasbourg, pour définir et mettre en œuvre les dispositifs les plus adaptés en fonction de la typologie d’habitats et du mode de vie des habitants. L’enjeu de cette mesure est majeur puisque les biodéchets, qui représentent en moyenne un tiers de nos poubelles grises, peuvent être valorisés sous forme d’énergie et de fertilisants.

 

1 Au 1er janvier 2023, 63,4 millions de Français peuvent trier tous leurs emballages, soit 98% de la population française en métropole (Source : Citeo).

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