Des capteurs pour comprendre l’érosion marine

S’il est attractif, le littoral Aquitain n’en reste pas moins vulnérable aux épisodes tempétueux. Depuis les tempêtes de 2013 et 2014, l’érosion marine a pris une importance particulière pour la Nouvelle Aquitaine. SUEZ, par sa filiale Rivages ProTech, participe au projet transpyrénéen MAREA (Modélisation et aide à la décision face aux risques côtiers) pour étudier, et à terme prévenir, les risques liés aux submersions marines.
La mission

Protéger le littoral

Le trait de côte représente « la ligne qui marque la limite jusqu’à laquelle peuvent parvenir les eaux marines  ». Lors du passage de la bien nommée Hercules et des autres tempêtes de 2014, certains sites de la côte aquitaine ont accusé un recul de plus de 20 mètres, pour atteindre un niveau jusqu’alors prévu… pour 2040 ! Le littoral Atlantique devient alors le château de sable qui voit l’océan se rapprocher inéluctablement au gré des marées. Les instances locales et européennes ont alors initié plusieurs projets de réflexion sur la stratégie à adopter face à ces évènements. La côte franco-espagnole est devenue l’objet de recherche du projet MAREA.
Notre réponse

La grande plage de Biarritz retenue pour de tests

Issu d’un appel à projet européen regroupant des acteurs scientifiques publiques et privés, le projet est mené par le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) Littoral Basque auquel participent Rivages ProTech, filiale de SUEZ, et la ville de Biarritz.

Ce projet, qui a débuté le 1er juin 2017 pour une durée de 2 ans, vise à doter les collectivités du littoral basque des moyens efficaces pour prévenir ces risques, en créant et testant des outils d’aide à la décision. C’est ainsi que, du 31 janvier au 02 février 2018, la Grande Plage de Biarritz, premier des 7 sites pilotes, fut fermée par les Autorités pour que les équipes de chercheurs puissent y installer des capteurs océanographiques.
On retrouve dans le dispositif de test : des capteurs de pression pour mesurer les conditions de la houle, deux courantomètres (installés respectivement à 500 et 1800 mètres de la côte) et, entre autres, un système vidéo actif 24/7 pour réaliser un traitement d’image automatisé.

L’ambitieux projet transfrontalier s’appuie sur des mesures géologiques parmi lesquelles : la mesure de l’agitation en zone portuaire, la mesure de l’énergie des vagues et leur impact, ou encore le suivi des stocks sédimentaires sous l’effet des tempêtes. A noter qu’à Biarritz comme dans les autres sites pilotes, d’autres campagnes de mesures interviendront pour alimenter au maximum les outils de modélisation.

Entre attractivité touristique et préservation de l’environnement, les territoires littoraux entretiennent une relation complexe avec l’océan. De la sécurisation du parcours touristique à celle du patrimoine architectural… L’enjeu est de taille pour le littoral Atlantique !