Présentation de la Station Haliotis 2, complexe de traitement et de valorisation des eaux usées de la Métropole Nice Côte d'Azur

Haliotis 2 permettra de moderniser le site existant grâce à des nouveaux ouvrages de hautes technologies et de mieux protéger la Méditerranée.

Les nouveaux traitements mis en place et leur conception évolutive permettront d’anticiper et de répondre aux exigences réglementaires de qualité de l’eau les plus strictes.

Haliotis 2 éliminera ainsi 90 % des microplastiques et disposera de deux démonstrateurs industriels pour évaluer les traitements contre les micropolluants de 150 mètres cubes (m3) par heure (perturbateurs endocriniens, substances émergentes).

Haliotis 2 augmentera également la capacité de traitement du site afin de répondre aux besoins futurs de la Métropole Nice Côte d’Azur. La station d’épuration traite actuellement les eaux usées de 20 communes de la Métropole, ce qui représente près de 60% des volumes du territoire métropolitain. La capacité d’Haliotis 2 sera portée à 680 000 équivalents-habitants ce qui lui permettra de traiter les effluents de 6 communes supplémentaires de la rive droite du Var (Saint-Laurent-du-Var, La Gaude, Saint-Jeannet, Gattières, Carros et Le Broc), soit 26 communes au total et de tenir compte de l’évolution de la démographie.

Enfin, une gestion des réseaux plus intelligente, basée sur l’intelligence artificielle et l’analyse de données, permettra d’anticiper et de mieux gérer les épisodes de pluie et leurs conséquences. Elle permettra par temps de pluie de lisser les débits traités dans l’usine et d’optimiser le remplissage des bassins Ferber et Arson. Les risques de déversement seront ainsi limités et la qualité des eaux de baignade mieux préservée.

Schématique du fonctionnement global d’Haliotis 2

La construction et l’exploitation d’Haliotis 2 seront sobres en matières premières et en énergie, et réutiliseront au maximum les ressources du site sur place.
Haliotis 2 produira quatre fois plus d’énergie qu’il n’en consomme aujourd’hui. La station s’inscrira dans l’économie circulaire : tous les produits issus du traitement des eaux usées seront utilisés pour produire et exporter des ressources durables et des énergies renouvelables pour le Territoire. Elle contribuera ainsi au Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) de la Métropole Nice Côte d’Azur.

• La biométhanisation des boues
  Haliotis 2 permettra une valorisation énergétique optimale des boues issues de l’épuration des eaux usées. Ainsi Haliotis 2 produira 43 GWh par an de biogaz, une énergie renouvelable locale, qui sera valorisée à 100 % et permettra de produire le gaz nécessaire à la consommation de 11 000 logements ou de faire rouler 290 bus. Ce dispositif permettra de diviser par 18 les émissions de CO2 par rapport au gaz fossile et contribuera à diminuer de 55% les émissions de la Métropole d’ici 2030.

• La récupération de chaleur
  Les calories des eaux usées traitées avant leur rejet en mer seront récupérées et permettront de produire 27 GWh/an de chaleur pour le Grand Arenas et l’aéroport.
  

• Le pouvoir calorifique des boues
  Le pouvoir calorifique des boues d’épuration séchées (26 GWh/an) contribuera à la production de chaleur et de vapeur sur l’Unité de Valorisation Energétique (UVE) de l’Ariane. Le volume de boues produites sera réduit de 70 % par rapport à l’usine actuelle et permettra de diviser par 3 le nombre de camions et par 13 le nombre de km parcourus. Les camions fonctionneront aux carburants verts. En outre, le traitement sur place des boues d’épuration – et non plus dans les Bouches du Rhône et le Vaucluse – permettra de réduire de 70% le nombre de camions liés à la station, et de 93% le nombre de kilomètres parcourus sur les routes par les poids lourds.
  

• Production d’électricité
  L’installation de panneaux photovoltaïques permettra à Haliotis 2 de produire 475 mégawattheures (MWh) par an d’électricité, et assurera une partie de l’autonomie en énergie du bâtiment d’exploitation.

Dans un contexte d’accroissement du stress hydrique, Haliotis 2 contribuera à la gestion raisonnée de la ressource en eau. La Métropole de Nice disposera dès 2028 d’une unité industrielle de Réutilisation des Eaux Usées Traitées capable de recycler 5 millions de mètres cubes d’eau par an sur le territoire.
Cette installation permettra de couvrir les besoins en arrosage des espaces verts et de nettoyage des voiries de la Ville de Nice, avec une eau qui ne sera plus prélevée dans le milieu naturel (nappes et sources) : c’est une mesure de préservation de la ressource en eau considérable.
Et dès l’été 2023 une première unité pilote de réutilisation des eaux usées traitées sera créée pour arroser les espaces verts de la ville de Nice.

Schématique du fonctionnement de la REUT

Au total, ce sont 15 000 tonnes équivalent CO2 qui seront évitées chaque année à partir de 2030 grâce à la valorisation du biométhane, des boues séchées et des eaux traitées.

L’intégration paysagère et architecturale a été particulièrement soignée pour respecter le cadre exceptionnel de la Promenade des Anglais. L’environnement de la station sera valorisé pour préserver le cadre de vie des riverains grâce à une végétalisation du site favorisant la perméabilisation des sols, tout en éliminant le risque d’odeurs. Un véritable îlot de fraicheur de 4,5 hectares de biodiversité sera créé en entrée de Ville composé de près de 600 arbres et haies vives.
Haliotis 2 disposera de 68% de surfaces perméables supplémentaires par rapport à la situation actuelle, favorisant le retour au sol des eaux de pluie et la réduction du ruissellement urbain.

Vue d’Haliotis 2 de la Promenade des Anglais

Haliotis 2 sera reconstruit in situ et l’usine existante continuera de fonctionner tout au long des travaux et de la mise en service progressive des nouveaux ouvrages.
Un éventail de solutions de pointe sera mis en oeuvre dès la phase de chantier afin de réduire drastiquement les nuisances.
Durant les travaux, 20 capteurs de mesure en continu des bruits, odeurs et poussières assureront une surveillance complète des nuisances.
Une plateforme de suivi dont les résultats seront rendus publics régulièrement sera mise en place.
Lors de la mise en service des nouveaux ouvrages, la nouvelle usine comportera plus de 28 tours de désodorisation ultra-performantes capables de traiter 300 000 m3 d’air par heure et un centre d’hypervision sera créé permettant une réactivité immédiate.

Un circuit de visite sécurisé sera mis en oeuvre autour des principaux ouvrages de traitement et une salle pédagogique, interactive et immersive, contribuera à la sensibilisation des jeunes générations.
Haliotis 2 deviendra un véritable catalyseur de la recherche dans le domaine de l’environnement sur le territoire métropolitain avec un laboratoire des innovations qui travaillera sur la REUT, les micropolluants et microplastiques ainsi qu’un partenariat avec l’Université Côte d’Azur et l’Institut méditerranéen du risque de l’environnement et du développement durable (IMREDD).
Haliotis 2 participera au développement économique et social du territoire en confiant 65% du chiffre d’affaires à l’économie locale avec au moins 15 entreprises du territoire mobilisées tout au long du chantier, en proposant 123 000 heures d’insertion professionnelle et 30 000 heures en formation et alternance.
Au total le projet permettra la création de 260 emplois, 200 lors de la phase construction et 60 en phase d’exploitation.

• 700 Millions d’euros d’investissement
• 4 fois plus d’énergie produite qu’elle n’en consomme aujourd’hui
• 43 GWh/an de production de biométhane permettant de chauffer 11 000 logements ou faire rouler 290 bus.
• 5 M de m3 d’eaux traitées réutilisées (REUT) pour l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des voiries
• 90 % d’abattement des microplastiques
• 4,5 hectares de biodiversité