VALINEO : l'Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux au service du territoire
Explorez le site grâce à une visite virtuelle !
Mathieu Duméry, animateur de l’émission « C’est toujours pas sorcier » est le guide live de cette visite : il accueille les visiteurs, leur explique où ils se trouvent sur le site et ce qu’ils pourront découvrir grâce à des points d’intérêts permettant de découvrir l’activité du site via des vidéos, diaporamas, infographies, interview d’experts…
Pour que les lixiviats, la cogénération ou les mesures en faveur de la biodiversité n’aient plus de secrets pour vous, suivez le guide !
L’élimination des déchets sur les installations de stockage reste donc un maillon essentiel du traitement des déchets, dans l’attente de l’émergence de filières industrielles alternatives et en complément de ces dernières.
L’activité du stockage est encadrée par une réglementation stricte qui impose notamment des mesures nécessaires à la traçabilité et au confinement des déchets pour éviter tout impact sur l’environnement. La réglementation prévoit aussi des mesures de prévention et de suivi des effluents gazeux (biogaz) et liquides (lixiviats).
Dans ce cadre, SUEZ est autorisée à exploiter l’Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux sur la commune de Satolas-et-Bonce par arrêté préfectoral n° 2018-10-03 du 12 octobre 2018.
Gérer durablement les déchets du territoire
Une équipe SUEZ de 15 personnes œuvre au quotidien pour assurer le traitement des déchets non dangereux et non valorisables issus principalement des activités économiques (entreprises, artisans et commerçants) de la région Auvergne Rhône Alpes.
Les déchets apportés sont constitués en grande majorité des déchets industriels banals et refus de tri, c’est-à-dire des déchets non recyclables issus de centres de tri dédiés aux activités économiques.
Stocker et valoriser les déchets en toute sécurité et dans le respect de l'environnement
Vérifier la conformité des déchets réceptionnés
A leur arrivée sur site, les déchets font l’objet de plusieurs contrôles, détection de radioactivité, contrôle administratif (type de déchet, provenance, producteur, transporteur), puis de contrôles visuels lors du vidage sur la zone d’exploitation. Les déchets non-conformes sont systématiquement renvoyés à l’entreprise productrice des déchets.
Assurer l’étanchéité des zones de stockage de déchets
Sur les 72 hectares du site, 59 hectares sont dédiés au stockage des déchets qui se fait au sein de casiers. L'exploitation de ces casiers se fait par petite zone d'une surface limitée appelée zone d'exploitation.
Pour assurer l’étanchéité parfaite et durable de la zone de stockage, un dispositif règlementaire reposant sur deux niveaux de sécurité est mis en place :
- La barrière passive, constitué de 6 mètres de matériaux dont la perméabilité doit être inférieure à une valeur règlementaire
- La barrière active, constituée du géomembrane en polyéthylène haute densité (PEHD) qui assure une étanchéité intégrale
Traiter et suivre la conformité des eaux
Il existe différents types d’eaux sur le site, chacune étant suivie et traitée selon leur spécificité.
- Les lixiviats
Les lixiviats, eaux qui ont traversé les déchets comme les eaux de pluies par exemple, sont collectés dans le fond des casiers de stockage, puis pompés dans des puits de captage et acheminés dans l’unité de traitement du lixiviat où ils sont traités. Cela permet de restituer au milieu naturel une eau conforme aux exigences de qualité. - Les eaux de pluies
Les eaux de pluie qui n’ont pas été en contact avec les déchets sont dirigées jusqu’à des bassins de collecte étanches. Ces eaux font l’objet d’analyses pluriannuelles par des laboratoires extérieurs. Ces eaux sont ensuite transférées dans des bassins d’infiltration où elles rejoignent les eaux souterraines
- Les eaux souterraines
Les eaux souterraines sont constituées des réserves d’eau stockées dans les roches poreuses et perméables du sous-sol. Loin d’être isolées du cycle de l’eau, elles communiquent avec les milieux aquatiques de surface. Les eaux souterraines du site sont par conséquent analysées tous les trimestres par des organismes indépendants qui prélèvent directement dans des puits permettant l’accès aux eaux des nappes et disposés en périphérie de l’installation. Ces puits sont appelés des piezomètres.
Fournir une énergie verte et locale
Fournir une énergie verte locale
La dégradation des déchets produit un gaz appelé « biogaz ». Le biogaz est capté à travers un réseau de plusieurs centaines de puits et transformé, grâce à 3 moteurs, en électricité et en chaleur. Cette double production d’énergie est appelée cogénération.
24 000 MWh sont produits par an, soit l’équivalent de la consommation électrique d’environ 10 000 habitants. Grâce à la cogénération, 8 000 MWh thermique sont produits chaque année et valorisés sur site dans le processus de traitement des lixiviats.
Intégrer le site durablement dans son environnement
En fin d’exploitation, les différentes zones de stockage sont réaménagées progressivement puis revégétalisées afin de garantir une parfaite intégration du site dans son environnement.
La couverture imperméable installée sous la couche de terre végétale permet de détourner les eaux de pluie afin qu’elles n’entrent pas en contact avec les déchets.
Le biogaz issu de la dégradation des déchets, continue d’être produit pendant une vingtaine d’année, et est collecté pour être valorisé en électricité et chaleur.
Protéger et favoriser la biodiversité sur le site et à ses abords
Les actions en faveur de la Biodiversité sont mises en œuvre en continu, y compris pendant les phases d’exploitation et le suivi écologique est assuré par un bureau d’études spécialisé.
SUEZ procède ainsi à une « renaturation écologique des milieux ».
Celle-ci consiste à maintenir et à développer les fonctions écologiques du site notamment en aménageant des espaces qui favorisent le développement de la faune et de la flore. L’environnement de proximité du site comme les parcelles adjacentes, les corridors écologiques de proximité et à une échelle plus large les paysages identifiés autour de l’installation par le Paysagiste, sont également pris en compte.
Parmi les actions réalisées par SUEZ sur le site VALINEO :
Flore
- Création de prairies sèches en partie sommitale des casiers ou sur les abords de l’installation
- Plantation d’arbres à haute tige et des arbustes sur les talus
- Création de bosquets arbustifs moins denses permettant d’assurer des zones de transition entre les espaces ouverts des prairies et les milieux arborés
- Reconstitution de zones humides
- Reconstitution de haies
- Plantations forestières
Faune
- Création d’andains de branchages et d’amas de pierre sèches favorables aux reptiles
- Installation de gites artificiels pour le herrisson d’Europe
- Installation de nichoirs
- Dispositifs d’échappatoires au sein de chacun des bassins techniques
L’objectif est ainsi de reconstituer une mosaïque d’habitats pour l’avifaune, les petits mammifères, les amphibiens, les reptiles, les insectes et les chauves-souris inventoriés sur l’emprise de l’installation par les écologues.
Quelques exemples de la faune que l’on peut observer sur le site ou ses abords :
- 9 couples de Bruant proyer et 3 cailles des blés ont été observées dans les prairies ouvertes renaturées de l’installation
- 5 couples nicheurs de Chardonneret élégant observés dans les bosquets paysagers de l’installation et les haies aux abords des parcelles agricoles
- 3 couples de Tarier pâtre et 5 couples de Linotte mélodieuse observés, espèces nicheuses des milieux semi-ouverts
Les lapins de Garenne sont observés en clairière, friches et pelouses de l’installation. Des écureuils roux, muscardins…sont également présents aux abords du site.
Les hérissons d’Europe sont présents au sein des prairies renaturées et en lisière des fourrés et broussailles.
Les lisières et bords de pistes du site accueillent des espèces protégées de reptiles : Orvet fragile, espèce rare dans l’Est-lyonnais, et lézard des murailles
Les bassins, réseaux de fossés et les zones humides superficielles sont fréquentées par plusieurs amphibiens : crapaud calamite, espèce quasi menacée et vulnérable en Isère, et plusieurs espèces communes comme le crapaud commun, la grenouille rieuse et la grenouille verte.
Info bonus – Indice de l’état écologique
Balade pédagogique aux abords du site
Le GR 422 longe le site VALINEO. Au niveau du Bois de la Péciat, petits et grands peuvent découvrir toute la richesse des prairies alentours grâce à 3 panneaux pédagogiques qui dévoilent les secrets de la faune et la flore locales.
SUEZ a réalisé l’aménagement des parcelles et de ces panneaux pédagogiques dans le cadre de son plan de gestion écologique, plan d’actions qui permet à SUEZ d’éviter, réduire ou compenser les éventuels impacts des activités sur l’environnement.
Un projet de poursuite de l'activité de stockage qui s'inscrit dans une démarche de performance environnementale
L’échéance administrative d’exploitation de l’activité est fixée au 31 décembre 2026, avec un tonnage autorisé dégressif de 300 000 t/an à 200 000 t/an sur la période 2018-2026. En raison de l'avancement de l'exploitation actuelle, il est estimé que sa capacité utile de stockage sera consommée entre décembre 2024 et début 2025.
Le projet porté par SUEZ vise à réduire la capacité annuelle de l’installation de 200 000 à 140 000 tonnes/an.
Ce niveau est compatible avec les objectifs du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDET) en matière de réduction des capacités de stockage de déchets non-dangereux et permet au département de l’Isère d’atteindre le niveau d’autosuffisance visé.
Pour ce nouveau projet, SUEZ prévoit la création d'un nouveau volume de stockage par l'aménagement de nouveaux casiers réalisés pour partie en appui vertical, appelé « réhausse », sur 3 zones fermées c’est-à-dire qui ne sont plus exploitées et qui ont été réaménagées.
Pérennisation et optimisation de l’activité de valorisation
- Création d’une nouvelle capacité de stockage sur près de 20 ha sans la consommation de nouveaux terrains naturels ou agricoles permettant ainsi de limiter la pression foncière et l’artificialisation des sols conformément à la Loi Climat et résilience
- Déploiement d’un Plan d’actions en faveur de la biodiversité avec notamment la reconstitution de nouveaux habitats « prairies sèches ». Ce plan est élaboré et suivi par des experts en génie écologique et s’inscrit dans les partenariats avec le Museum d’Histoire Naturel et avec les associations locales de protection de l’environnement
- Gestion optimale du stockage des déchets tout au long des phases d’exploitation et après leur exploitation : suivi des effluents, réhabilitation, réaménagement paysager, suivi long terme post-exploitation…
- Développement de solutions innovantes qui améliorent la performance d’exploitation et la sécurité des employés du site, modernisant ainsi le métier historique du stockage : caméras thermiques et détecteurs de flammes pour la détection des départs de feu, relevés topographiques par drone, outils de conception et travaux assistés par ordinateur, maintenance des équipements par un logiciel GMAO ou Logiciel de Gestion de Maintenance assistée par Ordinateur…
Ce projet est donc une poursuite des activités sur un site existant et opérationnel et permettra de continuer à proposer aux départements de l’Isère, du Rhône, de l’Ain et des Savoie, une solution adaptée, sécurisée et de proximité pour le traitement des déchets non-dangereux issus des ménages, des collectivités et des activités économiques.
200 000
tonnes de déchets traités par an
24 000
MWh d'énergie produite
Note de 90/100
Richesse de l'avifaune
